Camille Cau défend une pratique artistique engagée autour d’une écriture du réel, au travers de la compagnie Pourquoi, le chat?
Le travail se développe sur des thématiques en lien avec le vivant, dans une démarche écologique et s’élabore autour de la rencontre des acteur·rice·s et des habitant·e·s.
Au cœur du processus de Camille, il y a la recherche du geste qui fera sens à travers une écriture résolument contemporaine. Il y a aussi le désir constant de proposer un espace immersif pour le spectateur·rice dont la place est toujours centrale dans les propositions.
Ce besoin de sens et d’engagement se traduit tout autant dans le travail de médiation, les créations habitants que durant les créations plateaux.
Persuadée qu’il y a un mouvement des esprits et des sensibilités à mener dans notre rapport à l’esthétique (« qui a la faculté de sentir »), et à l’engagement politique, du point de vue des partages et des attachements à inventer. Camille se demande comment les pratiques artistiques et esthétiques, peuvent questionner les sphères sociales et politiques.
Sa démarche artistique est basée sur la force de la rencontre et de l’échange. Il n’y a pas de frontière dans le processus développé, entre la création avec des professionnels, celles avec des amateurs, ni mêmes les actions culturelles; tous les prismes viennent nourrir un même but, celui de réunir autour de problématiques contemporaines, de créer des ponts entre les gens à travers l’art, pour ouvrir des lieux de dialogues, de découvertes et de partages.
« L’image est une création pure de l’esprit. Elle ne peut naître d’une comparaison mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins éloignées. Plus les rapports des deux réalités rapprochées seront lointaines et justes, plus l’image sera forte – plus elle aura de puissance émotive et de réalité poétique. » Pierre
Après un double cursus aux Beaux-Arts et en danse (Epse danse à Montpellier, l’école Rosella Hightower de Cannes et au RIDC de Paris), Camille Cau parts étudier à New York, grâce à une bourse d’État ; durant un an elle va y pratiquer les techniques de Trisha Brown, Cunningham, Graham, Horton…
À son retour, en 2003, elle devient permanente de la compagnie de Jean Claude Gallotta, au CCN de Grenoble, durant six ans.
Depuis 2011, elle est interprète et assistante pour Alban Richard, CCN de Caen en Normandie.
Entre temps elle danse dans les pièces de Virginie Mirbeau, David Drouart, Rosalind Crisp, Sylvain Dufour, Clédat et Petitpierre, Yvan Alexandre, Doria Bélanger.